La précarité alimentaire traduit une situation dans laquelle une personne ne dispose pas d’un accès garanti à une alimentation suffisante et de qualité, durable, dans le respect de ses préférences alimentaires et de ses besoins nutritionnels, pouvant entraîner ou découler de l’exclusion et de la disqualification sociale ou d’un environnement appauvri. Ainsi elle ne se définit pas uniquement par le revenu financier, mais également par le statut social et culturel1. Par exemple, une personne vivant seule, sans lien familial ou amical régulier, peut être en situation de précarité même avec un revenu financier correct.
L’accompagnement diététique de ces personnes peut se heurter à des difficultés supplémentaires pour mettre en œuvre des stratégies efficaces et pérennes. Dans ce podcast, Mme Stéphanie Maccioni-Lefevre, diététicienne à l’Institut Pasteur de Lille, revient sur ces notions de précarité et met en lumière les messages contre-productifs à éviter en consultation. Elle partage également des conseils pratiques pour favoriser l’adhésion du patient. Enfin, elle insiste sur l’importance d’évaluer individuellement la motivation et les priorités du patient afin de mieux le soutenir et de l’orienter vers les professionnels et structures les plus adaptées² à sa situation.
- L’outil Epices permet d’évaluer le score individuel de précarité. Il est disponible sur : https://www.santepubliquefrance.fr/docs/le-score-epices-un-score-individuel-de-precarite.-construction-du-score-et-mesure-des-relations-avec-des-donnees-de-sante-dans-une-population-de
- Structures d’aide accessibles sans frais (ou moindre frais) partout en France :
- Associations de santé : souvent pluridisciplinaires, elles ont l’avantage d’être en dehors des hôpitaux la plupart du temps. Elles offrent des aides comme des ateliers diététiques, des activités physiques adaptées, des aides psychologiques, et selon leurs spécialités, des RDV avec des podologues, des sages-femmes, des addictologues, des sophrologues…
- Maisons sport santé : agréés par les ministères de la Santé et celui des sports, ils proposent aux populations des activités physiques et sports adaptés et encadrés par des professionnels de la santé. Il en existe près de 300 sur le territoire national.
- Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA)
- Centres médico-psychologiques (CMP)
- Centres Sociaux et CCAS (Caisse centrale d’activités sociales) : aide alimentaire, droits sociaux, lutte contre les exclusions, ateliers culturels (et parfois cuisine), activités physiques…
- Centre d’examen de santé (de nombreux ont des programmes d’éducation thérapeutique)
Ce podcast a été réalisé en 2021 dans le cadre d’un partenariat avec le Journal International de la Médecine (JIM).