L’allergie aux protéines de lait de lait de vache (APLV) “fait souvent parler d’elle” dans des sujets confus sur Internet ou dans les media. Il était important de faire le point dessus avec un expert incontestable. C ‘est chose faite avec cette interview du Pr D A Monneret-Vautrin qui nous dit tout sur l’allergie aux protéines de lait.
Interview du Pr D A Moneret-Vautrin
Allergie aux protéines de lait de vache chez l’enfant et chez l’adulte.
L’intolérance au lactose du lait et l’allergie aux protéines de lait impliquent des mécanismes totalement différents et ne doivent pas être confondus.
La prévalence de l’allergie aux protéines de lait de vache n’a pas varié depuis trente ans. Elle est comprise entre 1 et 4% de la population pédiatrique, selon que l’on s’intéresse à des nourrissons de familles à terrain atopique ou non. Mais surtout, cette allergie est rarissime chez l’adulte (elle guérit dans 91% des cas avant 8 ans).
Le traitement repose sur l’éviction du lait et des produits laitiers (tant que l’enfant est allergique). L’enfant est nourri avec des formules à base d’hydrolysats extensifs de protéines de lait.
On recherche ensuite l’apparition de la tolérance en essayant d’introduire très progressivement des protéines de lait (exercice réalisé en milieu hospitalier).
Chez l’adulte, il ne faut pas faire confiance aux “tests d’intolérance” qui recherchent la présence d’anticorps IgG. Les anticorps IgG ne sont pas liés à l’allergie alimentaire (contrairement aux IgE). Il faut savoir que nous fabriquons tous des anticorps IgG aux aliments, “cela fait partie du processus de tolérance”.
Nous remercions les JNMG pour leur collaboration et la réalisation de cette interview.