La consommation hebdomadaire de plus de 10 aliments à base de tomate pourrait avoir un intérêt en prévention du risque cardiovasculaire.Cette étude transversale américaine portait sur 27 261 femmes de plus de 45 ans. Les auteurs ont recherché une relation entre les marqueurs biologiques de risque cardiovasculaire et la consommation de tomates crues, en jus, en sauce ou sur les pizzas. La tomate, surtout lorsqu’elle est cuite ou en concentré, contient du lycopène, un anti oxydant.
Comparées aux plus faibles consommatrices d’aliments à base de tomate (<1,5/semaine), les plus fortes consommatrices (≥10/semaine) tendent à avoir des marqueurs du risque coronarien plus favorables : un cholestérol total (CT) légèrement plus bas, un ratio CT/Cholestérol HDL plus favorable et une hémoglobine A1c plus basse.
Malgré tout, ce bénéfice est difficilement attribuable au lycopène seul, du fait de nombreux facteurs confondants. Les plus fortes consommatrices consomment aussi plus de fruits et légumes, fibres et vitamine C, elles font davantage d’exercice physique et fument moins.
Les auteurs pensent que d’autres études doivent être menées, pour bien distinguer « aliments à base de tomate » et lycopène, vérifier l’effet sur différentes populations et le risque cardiovasculaire lui-même (et non les bio marqueurs). On peut également relever que le bénéfice, léger, n’est apparu qu’à partir d’une consommation relativement importante.
Sesso H D, Wang L, Ridker P M et col. (2012) Tomato-Based Food Products Are Related to Clinically Modest Improvements in Selected Coronary Biomarkers in Women, The Journal of Nutrition ; doi:10.3945/jn.111.150631