Le régime pauvre en FODMAPs, encadré par un professionnel, est efficace pour diminuer les douleurs abdominales et les ballonnements chez les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable, ainsi que pour améliorer leur qualité de vie.
Les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable (SII) souffrent de symptômes gastro-intestinaux (ballonnements, douleurs abdominales, diarrhées, constipations, etc.) qui peuvent affecter considérablement leur qualité de vie. Trois axes thérapeutiques sont utilisés pour gérer le SII, en particulier l’axe alimentaire (cf. figure 1). Si les régimes autodéclarés et non encadrés par un professionnel de santé peuvent présenter des risques nutritionnels, le suivi, encadré, d’un régime pauvre en FODMAPs (Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides and Monosaccharides And Polyols) peut s’avérer efficace pour réduire les symptômes de la maladie. Une revue de littérature examine les essais contrôlés randomisés ayant étudié, chez l’adulte comme chez l’enfant, les effets du régime pauvre en FODMAPs sur les symptômes du SII et sur la qualité de vie.
Au total, les résultats de 19 essais ont été examinés (15 chez l’adulte et 4 chez l’enfant). Il apparaît que le suivi d’un régime pauvre en FODMAPs permet d’observer des effets favorables sur les symptômes du SII, notamment chez les adultes. Les auteurs relèvent que les symptômes principalement soulagés sont les douleurs abdominales, les ballonnements et les diarrhées. Le régime pauvre en FODMAPs permettrait, en particulier, de diminuer l’osmolarité et le contenu aqueux au sein de la lumière intestinale, ainsi que la fermentation intraluminale.
Les essais examinant l’impact du régime pauvre en FODMAPs sur la qualité de vie des personnes atteintes de SII concernent principalement les populations adultes et montrent une amélioration significative de leur qualité de vie. Les auteurs soulignent en particulier des effets positifs sur l’humeur, l’interférence avec les activités du quotidien, l’image du corps, la relation aux autres ou encore la vie sexuelle.
Pour faciliter le suivi de ce régime, qui peut s’avérer complexe en raison du nombre important d’aliments à limiter, et pour réduire les risques nutritionnels, il est primordial d’être accompagné de professionnels de la nutrition pour chacune des 3 phases à suivre :
- élimination des aliments riches en FODMAPs pendant 3 à 6 semaines ;
- réintroduction progressive ;
- mise en place d’une alimentation personnalisée sur le long terme.
En conclusion, le suivi d’un régime pauvre en FODMAPs, encadré par un professionnel, semble efficace pour réduire les symptômes du SII et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.
MORARIU, ID. AVASILCAI, L. VIERIU, L. « et col. » Effects of a low-FODMAP diet on irritable bowel syndrome in
both children and adults—a narrative review. Nutrients, 2023, 15, 2295, doi: 10.3390/nu15102295.