Une étude transversale américaine auprès de plus de 11 000 adultes issus de la cohorte nationale NHANES 2007-2010 a analysé les liens entre l’apport alimentaire en protéines de différentes origines et les marqueurs de risque cardiométabolique et ceux de la fonction rénale, indépendamment de la consommation des autres macronutriments. L’apport total moyen en protéines par jour était de 82,3g dont 37,4 g de protéines animales non laitières, 24,7 g de végétales et 13,4 g de laitières.
Aucune association n’a été relevée entre les marqueurs de risque cardiométabolique et les consommations de protéines laitières ou végétales. Par contre, une consommation élevée de protéines animales non laitières était positivement associée à la glycémie indiquant une altération possible de la régulation glycémique.
Parmi les marqueurs rénaux, seul le taux d’azote uréique sanguin était associé positivement aux consommations de protéines animales et laitières. Cependant, chez les personnes ne souffrant pas de pathologies rénales, toutes les valeurs rapportées – taux d’azote uréique, filtration glomérulaire, et créatinine – demeuraient dans l’intervalle considéré comme normal quelles que soit la quantité et leur origine suggérant l’absence d’altération apparente de la fonction rénale.
Berryman CE, et al. Am J Clin Nutr 2016;104 :743-9.