Consommés en excès, les aliments ultra-transformés (AUT) ont des effets délétères sur la santé, la société et l’environnement. Afin de les repérer, les chercheurs ont proposé la classification NOVA basée sur la nature, le degré et la fonction de la transformation appliquée aux aliments. Elle réunit les aliments en 4 groupes :
- les aliments frais ou peu transformés par des procédés visant à préserver leurs propriétés naturelles (e. g. lait et jus pasteurisés) ;
- les ingrédients culinaires transformés afin de les rendre utilisables pour cuisiner les aliments du groupe 1 (e. g. huiles végétales, beurre, sel) ;
- les aliments transformés pour prolonger leur durée de consommation ou améliorer leurs qualités organoleptiques. Ils sont produits à partir de quelques ingrédients des groupes 1 et 2 (e. g. légumes en conserve, fruits au sirop, fromages) ;
- les AUT, résultat d’une formulation industrielle élaborés entièrement ou presque de constituants dérivés d’aliments par une série de procédés complexes et l’ajout d’additifs non utilisés en cuisine. Ces aliments sont souvent peu chers, à longue durée de vie, sensoriellement attractifs et prêts à consommer (e. g. certains plats préparés, snacks salés ou sucrés, confiseries, sodas).
NOVA a permis de lier la consommation d’AUT à une faible qualité de régime et à l’apparition de maladies non transmissibles. Une alimentation basée sur les AUT a des conséquences sociales, culturelles, économiques, politiques et environnementales graves. Aussi, les chercheurs militent pour la prise en compte des effets des AUT dans le cadre de la Décennie de la nutrition (2016-2025) proclamée par les Nations unies.
Les dernières recommandations brésiliennes sont basées sur cette classification.
Monteiro CA, et al. Public Health Nutr 2017;1-13, doi: 10.1017/S1368980017000234