Les apports énergétiques sont primordiaux chez les adolescents sportifs, afin d’éviter le syndrome de la déficience énergétique relative dans le sport et ses conséquences délétères. Si la prise de compléments alimentaires n’est pas recommandée dans cette population, les apports en fer, en calcium et en vitamine D sont à suivre avec vigilance.
L’adolescence est une période au cours de laquelle le corps humain est le lieu d’évolutions très significatives : changement de composition, fluctuations hormonales et métaboliques, maturation d’organes, établissement de réserves, etc. L’adolescence est aussi une étape clé pour chaque individu dans la construction de sa relation à l’alimentation, à l’activité physique et à son image corporelle. Une revue narrative de littérature examine les priorités nutritionnelles à considérer dans le cas spécifique des adolescents sportifs, en prenant en compte les aspects physiologiques, psychologiques, ou encore ceux liés à la performance.
L’auteur met tout d’abord en lumière l’importance, pour les adolescents sportifs, d’ingérer une quantité d’énergie en adéquation avec leurs besoins augmentés en raison de la quantité d’efforts fournis aux cours des entraînements et compétitions. Une faible disponibilité énergétique chronique peut entraîner l’apparition du syndrome de la déficience énergétique relative dans le sport, aux conséquences néfastes chez les adolescents sportifs : retard pubertaire, petite taille, troubles du comportement alimentaire, irrégularités menstruelles, ou encore augmentation du risque de blessures.
Concernant les apports en macronutriments, l’accent est mis par l’auteur sur :
- l’apport glucidique : pendant un effort prolongé, un adolescent de 12 ans et 45 kg peut utiliser 30 g/heure de glucides d’origine alimentaire ;
- l’apport protéique : un apport de 0,11 g/kg/h est par exemple recommandé pendant la période de récupération post-exercice pour remplacer les pertes en acides aminés liées à l’effort et favoriser la bonne croissance de l’adolescent sportif.
Concernant les micronutriments, l’auteur recommande de porter une attention particulière, chez les adolescents sportifs, aux apports en fer, en calcium et en vitamine D. La prise de compléments alimentaires dans un objectif d’amélioration de la performance n’est, par contre, pas recommandée dans cette population.
Enfin, une hydratation adéquate est primordiale pour répondre aux besoins spécifiques de l’adolescent sportif : un apport de 13 ml/kg/h est suffisant pour éviter toute déshydratation pendant l’exercice.
Pour conclure, l’auteur met en avant l’importance, chez les adolescents sportifs, de prioriser la santé à long terme plutôt que de focaliser exagérément sur une composition corporelle à atteindre. Les clubs sportifs, les entraineurs, les parents et les adolescents eux-mêmes détiennent tous une part de responsabilité pour que les jeunes sportifs suivent un régime alimentaire adapté à leurs besoins spécifiques.
DESBROW, B. Youth athlete development and nutrition. Sports Medicine, 2021, doi: 10.1007/s40279-021-01534-6.