Une étude prospective française a étudié les associations entre la mortalité et les consommations alimentaires. Entre 1995 et 1997, 960 hommes de 45 à 64 ans ont relevé leurs consommations pendant trois jours consécutifs. Après une période médiane de 14,8 ans, la mortalité a été relevée et corrélée aux consommations des différents groupes d’aliments, après ajustement sur d’éventuels facteurs confondants.
150 décès ont été recensés, dont 50 % par cancer et 31 % par maladie cardiovasculaire. La population a été répartie en quartiles de consommation. Les comportements alimentaires associés à une réduction significative (comprise entre 32 et 50 %) du risque relatif de mortalité (par rapport au risque correspondant au premier quartile de consommation) sont ceux des 2 quartiles supérieurs pour le lait et les fruits et légumes et du 3ème quartile pour les yaourts, fromages et pain. Ce qui correspond à une consommation quotidienne d’une portion de lait (150 ml), de 5 portions de 100 g de fruits et légumes, 1 portion de yaourt ou fromage blanc (150 g), 2 portions de 30 g de fromage et de 5 portions de 30 g de pain.
Ces résultats montrent qu’une alimentation variée en quantité modérée est associée à une meilleure espérance de vie. Les liens retrouvés entre les groupes d’aliments et la mortalité nécessitent cependant d’être confirmés par des données issues d’essais randomisés.
Bongard V, et al. Eur J Clin Nutr 2016;70:715-722. doi: 10.1038/ejcn.2016.19.