Le lait et les produits laitiers auraient un effet neutre sur le risque de maladie cardiovasculaire (MCV) et de mortalité. C’est ce que montre une méta-analyse internationale de 29 études prospectives de cohorte publiées avant septembre 2016 et incluant 784 000 participants, 93 000 décès, 28 400 maladies coronariennes (MC) et 25 400 maladies cardiovasculaires (MCV). Il n’existe pas d’association entre la consommation de lait et de produits laitiers, qu’ils soient entiers ou écrémés, et la mortalité toutes causes confondues, les MCV et les MC. Une modeste association inverse est relevée entre les produits laitiers fermentés (yaourts, autres laits fermentés et fromages), la mortalité totale (RR : 0,98 [IC 95 % : 0,97-0,99] ; I2 = 94,4 %) et les MCV (RR : 0,98 [IC 95 % : 0,97-0,99] ; I2 = 87,5 %), mais pas avec les MC. Selon certaines études, le fromage pourrait réduire le risque de MCV de 2 % pour un incrément de 10 g/j (RR 0,98 [IC 95 % : 0,95-1,00] ; I2 = 82,6 %).
Les mécanismes mis en jeu restent incertains, le rôle de l’effet matrice (apport simultané de lipides et de minéraux) et des acides gras à chaînes courtes produits par la fermentation bactérienne doivent être éclaircis.
Enfin, les auteurs insistent, pour les études à venir, sur la nécessité de prendre en compte les autres composants du régime, qui peuvent interagir avec les différents risques étudiés.
Guo J, et al. Eur J Epidemiol 2017. Doi : 10.1007/s10654-017-0243-1.