Les données disponibles sont insuffisantes pour identifier des facteurs (de risque ou de protection, nutritionnels, sociaux ou environnementaux) impliqués dans le déclin cognitif ou la maladie d’Alzheimer et envisager des recommandations.Telle est la conclusion, un peu décevante, de la conférence de consensus récemment menée par les Instituts de santé américains (NIH) sur le sujet. National Institutes of Health state-of-the-science conference statement: preventing Alzheimer disease and cognitive decline, Ann Intern Med 2010;153: 176-181
Le déclin cognitif et la maladie d’Alzheimer sont des causes majeures de morbidité et de mortalité, en constante augmentation et avec un coût social et humain très élevé. Prévenir ces pathologies, ou au moins en retarder l’apparition, est un objectif de santé publique majeur. Mais depuis 20 ans, de nombreuses recherches sur le sujet ont généré une abondance de théories, dont aucune n’est documentée de façon convaincante. Dans l’état actuel des connaissances, aucune conclusion ne peut être tirée quant aux relations entre d’éventuels facteurs modifiables (en particulier nutritionnels) et le risque de MA ou de déclin cognitif.
Les experts reconnaissent cependant que 3 pistes intéressantes méritent d’être creusées : l’effet potentiellement bénéfique des acides gras oméga 3 à longue chaîne, de l’activité physique et de l’entraînement cognitif.
Ils insistent sur la nécessité de recherches complémentaires en s’appuyant sur des critères de diagnostic consensuels pour mener des études prospectives à grande échelle et sur une longue période de temps ainsi que des essais d’intervention bien conduits pour valider les hypothèses.
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