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Manger des choux et des légumes à feuilles vertes retarderait le déclin cognitif

Brèves scientifiques
Publié le 21/01/2013
Modifié le 11/05/2021
Modifié le 11/05/2021
Temps de lecture : 4 minutes
Aliments

Les tests de mémoire et des fonctions cognitives montrent que la lutéine et la zéaxanthine préviendraient le déclin cognitif. L’effet serait encore plus remarquable si la personne a une consommation importante de DHA.La lutéine et la zéaxanthine sont des pigments caroténoïdes aux propriétés anti-oxydante et anti-inflammatoire contenus dans les légumes à feuilles vertes et les fruits les plus colorés. La lutéine et la zéaxanthine sont des composants des pigments rétiniens, elles s’accumulent également préférentiellement dans le cerveau.

Cet article reprend les résultats d’un certain nombre d’études qui convergent vers la conclusion : même la consommation de végétaux freinerait le déclin cognitif lié à l’âge, via l’apport en lutéine et zéaxanthine.

Ainsi, une étude de 2010 portant sur des Géorgiens centenaires a montré que les concentrations en lutéine et zéaxanthine dans différentes partie du cerveau de personnes âgées étaient positivement corrélées aux performances des tests de mémoire, de quotient intellectuel ou de cognition en général (test effectués après la 98ème année révolue et analyse du cerveau post mortem).
Dans une autre étude, de 2008, réalisée en double aveugle pendant 4 mois, 49 femmes âgées de 60 à 80 ans ont reçu quotidiennement soit du DHA (800mg), soit 12mg de lutéine, soit un mélange de lutéine et de DHA, soit un placebo. Les participantes qui ont reçu du DHA, de la lutéine ou une combinaison des deux ont montré une amélioration de leur élocution. Le groupe qui recevait le mélange DHA + lutéine a aussi été meilleur au test de mémoire en apprentissage (ce qui laisse supposer une synergie entre DHA et lutéine).

Chez les personnes âgées la perte d’appétit limite souvent sensiblement la consommation alimentaire ce qui pourrait affecter les apports en lutéine et zéaxanthine et contribuer au déclin cognitif.

Les auteurs pensent que des études épidémiologiques longitudinales et des essais cliniques avec supplémentation pourraient confirmer le bénéfice apporté par la lutéine et la zéaxanthine.

Johnson J E (2012) A possible role for lutein and zeaxanthin in cognitive function in the elderly, American Journal of Clinical Nutrition; 96 (suppl):1161S-5S