Une alimentation réduite en sel, chez les personnes atteintes de la maladie rénale chronique, a des effets bénéfiques, tels que les diminutions de la pression artérielle et de la protéinurie.
Une revue systématique de littérature et une méta-analyse ont été conduites pour évaluer les effets d’une restriction modérée en sel chez les patients atteints de la maladie rénale chronique (stades d’évolution de 1 à 4). Onze essais contrôlés randomisés ont été inclus dans cette étude et les données de 738 patients adultes ont été examinées.
Les résultats montrent une excrétion de sodium urinaire moyenne diminuée chez les patients suivant une restriction en sel (104 mEq/jour, IC95% = [76 ; 131]), comparativement à ceux suivant une diète riche en sel (179 mEq/jour, IC95% = [165 ; 193]) (P < 0,001). Par ailleurs, le groupe restreint en sel montre des mesures de pressions artérielles systoliques et diastoliques toutes significativement plus basses, qu’elles soient effectuées en contexte clinique ou en ambulatoire (cf. tableau 1). Enfin, la protéinurie (– 0,39 g/jour, IC95% = [– 0,55 ; – 0,22], P < 0,001), tout comme l’albuminurie (– 0,05 g/jour, IC95% = [– 0,09 ; – 0,01], P < 0,001) sont diminuées chez les patients restreints en sel.
En conclusion, cette méta-analyse met en évidence l’intérêt d’une restriction modérée en sel pour diminuer la pression artérielle et la protéinurie chez les patients atteints de la maladie rénale chronique (stades 1 à 4). Les auteurs mettent en avant le besoin d’outils éducationnels spécifiques pour améliorer, chez les patients, l’acceptabilité d’une restriction en sel à long terme.
GAROFALO, C. BORRELLI, S. PROVENZANO, M. « et col. » Dietary salt restriction in chronic kidney disease: a meta-analysis of randomized clinical trials. Nutrients, 2018, 10, 732 (doi: 10.3390/nu10060732).