Une revue systématique et une méta-analyse des études prospectives comparant les incidences de cancers du sein, de la prostate et colorectal chez des végétariens et des non végétariens ont été menées. Neuf études ont été incluses, présentant les résultats de six cohortes, soit un total de plus de 686 000 individus suivis sur une période de cinq à vingt ans.
Le régime non végétarien (viande > 1 fois/semaine) a été comparé aux régimes :
- végétarien (viande < 1 fois/mois) ;
- semi-végétarien (viande > 1 fois/mois et < 1 fois/semaine) ;
- et pesco-végétarien (poisson > 1 fois/mois).
Les résultats ne montrent aucune réduction significative du risque relatif (RR) de développer un cancer chez les végétariens, que ce soit pour le cancer du sein (RR = 0,96 ; intervalle de confiance à 95% (IC) = 0,88 – 1,05), celui de la prostate (RR = 0,83 ; IC = 0,63 – 1,10) ou pour le cancer colorectal (RR = 0,88 ; IC = 0,74 – 1,05).
Par contre, les régimes semi-végétarien (RR = 0,86 ; IC = 0,79 – 0,94) et pesco-végétarien (RR = 0,67 ; IC = 0,53 – 0,83) sont associés à une diminution du risque d’apparition du cancer colorectal.
En conclusion, les résultats de cette méta-analyse ne montrent pas d’effet protecteur du régime végétarien sur le risque de survenue des principaux cancers. . Par contre, une alimentation de base végétarienne, complémentée par du poisson ou un apport contrôlé en viande s’avère bénéfique vis-à-vis du cancer colorectal.
Godos J, et al. J Hum Nutr Diet 2016. doi: 10.1111/jhn.12426.