Les cas d’allergies alimentaires diagnostiquées sont en augmentation aux Etats-Unis (+18% entre 1997 et 2007). Toutefois, 50 à 90% des allergies déclarées par les parents ne répondent pas aux critères diagnostic. Pour éviter les faux diagnostics et donc les évictions alimentaires inutiles, il est important de bien reconnaître les allergies. Cet article est une revue des vraies allergies alimentaires et fait le point sur la maladie coeliaque et de nouvelles formes d’intolérance au gluten, pour bien les différencier.Les allergies IgE médiées sont associées à des symptômes gastro-intestinaux, cutanés ou respiratoires. Elles peuvent provoquer un choc anaphylactique. Elles apparaissent le plus souvent dans les 2 premières années de vie puis disparaissent dans la plupart des cas. A noter que la prévention passe par l’allaitement maternel au moins jusqu’à 4 mois et qu’il n’existe aucune preuve que retarder après 6 mois l’introduction des aliments les plus allergisants limite le risque.
Les allergies non IgE médiées présentent des symptômes essentiellement gastro-intestinaux.
Le traitement des allergies IgE médiées et des allergies non IgE médiées passe par l’exclusion des aliments en cause. La tolérance s’acquiert parfois.
Une maladie gastro-intestinale à éosinophile se caractérise par l’infiltration de cellules éosinophiles dans la paroi du tube digestif. Ce n’est pas une réaction IgE médiée mais elle peut en être une conséquence. La symptomatologie peut être très variée et le traitement basé sur des tests d’exclusion ou sur la consommation de formules d’acides aminés. Les critères diagnostiques n’en sont pas clairement définis.
L’intolérance au gluten non immunitaire a été récemment décrite et distinguée de la maladie coeliaque. On ne dispose d’aucun élément sur sa fréquence. Les symptômes peuvent être très variés, le plus souvent le patient se plaint de douleurs intestinales. Cette intolérance doit être recherchée en cas de syndrome du côlon irritable. Le diagnostic est purement clinique.
La maladie coeliaque est une intolérance au gluten auto-immune. Son diagnostic repose sur une sérologie et une biopsie. La forme typique est associée à des symptômes gastro-intestinaux mais il existe des formes atypiques avec peu ou pas de symptômes gastro-intestinaux, des dermatites par exemple, voire aucun symptôme mais une atteinte réelle de la muqueuse intestinale. Le traitement repose sur l’exclusion du gluten de l’alimentation.
Guandalini S, Newland C (2011) Differentiating Food Allergies from Food Intolerances, Current Gastroenterology Reports; 13:426-434