De plus en plus, on s’intéresse à la relation entre l’environnement/ l’offre alimentaire et les comportements alimentaires.
Selon cette étude, qui prend en compte 349 couples parents-enfants (un parent avec un adolescent), seule la consommation de boissons sucrées des adolescents serait influencée par l’offre alimentaire à proximité de leurs écoles et de leurs habitations. Aucune relation n’a été observée avec la consommation énergétique, de matière grasse, de fruits et légumes ou de fast-food.
Plus surprenant, on trouve une relation inverse entre la corpulence et l’offre alimmentaire : l’IMC et le pourcentage de masse grasse étaient plus faibles chez les adolescents exposés à un fast-food ou à un snack dans un rayon de 800m comparés à ceux n’y étant pas exposé.
Bien que la présence de commerces d’alimentation et restaurants ait encouragé à la consommation de boissons sucrées, dans le contexte de l’étude, l’essentiel de la consommation des adolescents et leur corpulence n’étaient pas liés à la proximité de l’offre alimentaire.
Cette étude montre la complexité des relations entre environnement et comportement alimentaire. Et remet en question l’idée d’écarter les magasins ou boulangerie du voisinage des écoles pour diminuer la corpulence des adolescents.
Melissa N Laska, Mary O Hearst, Ann Forsyth et al. Neighbourhood food environments: are they associated with adolescent dietary intake, food purchases and weight status?, Public Health Nutrition (2010): 13(11), 1757-1763.