La restauration scolaire pourrait-elle contribuer à l’amélioration des habitudes alimentaires des enfants ? Pour le savoir, les pratiques du Royaume-Uni (RU), de la Suède et de l’Australie ont été analysées.
Au RU, les recommandations nationales sont adaptables. En Angleterre et en Écosse, 4 groupes d’aliments sont encouragés : féculents, fruits et légumes, protéines non laitières et produits laitiers. En revanche, sont limités les fritures, les aliments gras et sucrés, les boissons sucrées. Le repas de midi doit couvrir 30 % des besoins journaliers en énergie et en principaux nutriments. L’Écosse précise en outre la portion : « ce qu’un enfant peut tenir dans sa main ».
La Suède et la Finlande sont les seuls pays à fournir des déjeuners gratuits (plat chaud, crudités, pain et boisson, absence d’aliments gras et/ou sucrés) sans condition de ressource. Tout autre source de nourriture doit être indisponible pendant la pause méridienne. Les professeurs sont encouragés à partager le déjeuner avec leurs élèves dans une approche pédagogique.
Enfin, en Australie, les élèves apportent majoritairement leur repas de la maison. La restauration scolaire consiste en de petites « épiceries » où les enfants peuvent acheter ou compléter leur panier-repas. Un système de feux tricolores doit guider les élèves dans leurs choix.
Des points positifs ressortent de cette analyse : introduction de repas de haute qualité, ampleur nationale du projet, fourniture de supports matériels et dimension pédagogique. Les points négatifs restent l’existence d’autres sources de nourriture (maison et distributeurs notamment) et l’absence de système de contrôle.
Lucas PJ, et al. Nutrients 2017; 9:736. Doi : 10.3390/nu9070736.