Cette étude portugaise montre que la consommation de lait diminue le risque d’obésité abdominale chez l’adolescent. Cet effet est indépendant et cumulatif avec celui de l’activité physique. Cette étude transversale a porté sur 1209 adolescents portugais (15-18 ans) de l’archipel des Açores. Ils ont été divisés en quatre groupes selon, d’une part, leur consommation de lait (« petits » consommateurs contre « gros » consommateurs) et, d’autre part, leur niveau d’activité physique (faible ou élevé). L’obésité abdominale a été définie comme une circonférence abdominale supérieure au 90ème percentile de la courbe de référence.
Le groupe des adolescents « gros » consommateurs de lait et très actifs physiquement avait le plus faible taux d’obésité abdominale.
Après ajustement sur plusieurs paramètres confondants, les deux groupes « gros » consommateurs de lait, actifs ou pas, avaient un risque d’obésité abdominale diminué de moitié par rapport au groupe peu actif et « faible » consommateur de lait.
Groupe | Lait+ et Activité+ | Lait+ et Activité- | Lait- et Activité- |
---|---|---|---|
Risque relatif | 0,045 | 0,412 | 1 |
Lait+ = « gros consommateurs de lait », Lait- = « petits consommateurs de lait », Activité+ = « activité physique élevée », Activité- « activité physique faible »
Cette étude a été visiblement menée dans un contexte de forte obésité adolescente. Elle montre qu’indépendamment de l’activité physique, dont l’effet protecteur semble se confirmer, la consommation de lait est associée à un risque réduit d’obésité abdominale chez l’adolescent. Effet des protéines sur le muscle ou la satiété, effet du calcium sur le métabolisme des adipocytes ou sur l’excrétion lipidiques dans les selles, … plusieurs mécanismes hypothétiques coexistent peut-être et devront être confirmés.
Abreu S, Santos R, Moreira C et col. (2013) Relationship of milk intake and physical activity to abdominal obesity among adolescents, Pediatric Obesity doi: 10.1111/j.2047-6310.2012.00130.x.