Les aliments végétaux et les produits laitiers sont associés à une réduction de l’inflammation alors que la viande rouge et les œufs sont plutôt à tendance pro-inflammatoire. La nature des nutriments contenus dans ces aliments, mais aussi l’effet matrice expliquent ces différences.
L’alimentation semble jouer un rôle fondamental dans l’inflammation systémique (ou inflammation de bas grade), elle-même impliquée dans le développement et la progression de nombreuses pathologies chroniques. Une revue de littérature fait le point sur les liens entre la consommation alimentaire et les biomarqueurs de l’inflammation.
Les auteurs mettent en lumière les résultats parfois contradictoires obtenus parmi les études examinant les liens entre la consommation de certains macronutriments et l’inflammation :
- Tous les acides gras saturés ne sont, par exemple, pas impliqués de la même façon dans les mécanismes inflammatoires : si ceux à longue chaîne, présents dans la viande rouge, ont tendance à favoriser l’inflammation, ceux à chaîne courte ou moyenne, présents dans les produits laitiers, sont quant à eux inhibiteurs des processus inflammatoires (cf. figure 1).
- Les aliments riches en protéines peuvent, de la même façon, se révéler plutôt protecteurs vis-à-vis de l’inflammation, en particulier grâce à leur contenu en peptides bioactifs, ou plutôt pro-inflammatoires en raison de leur teneur en méthylamine (cf. figure 2).
L’effet matrice semble aussi jouer un rôle important dans les mécanismes de l’inflammation. Aussi, un même nutriment n’aura pas les mêmes effets inflammatoires en fonction de la matrice alimentaire dans laquelle il se trouve. Parmi les aliments associés à une réduction de l’inflammation, on trouve principalement les produits végétaux complets, les fruits, les légumes, les légumineuses, ainsi que les produits laitiers.
Pour conclure, les auteurs mettent en avant l’importance de considérer le régime alimentaire dans son ensemble, au-delà de la consommation de nutriments ou d’aliments spécifiques. La consommation d’aliments plutôt à tendance pro-inflammatoire comme la viande rouge ou les œufs peut par exemple être compensée par celle d’aliments riches en fibres.
GROSSO, G. LAUDISIO, D. FRIAS-TORAL, E. « et col. » Anti-inflammatory nutrients and obesity-associated metabolic-inflammation: state of the art and future direction. Nutrients, 2022, 14, 1137, doi: 10.3390/nu14061137.