Cette méta-analyse de 10 études prospectives portet sur 577 500 femmes et 15800 cas de cancer du sein. Elle se penche sur la relation entre index glycémique, charge glycémique (obtenue par la multiplication de l’index glycémique par le contenu en glucides de l’aliment) et risque de cancer du sein.
L’index glycémique est corrélé au risque de cancer du sein, modestement mais significativement : le risque relatif est à 1,08 (indice de confiance = 1,02-1,14) alors que la charge glycémique ne l’est pas. Le pays, la durée de l’étude ou le statut ménopausique n’ont pas d’influence sur les résultats.
Ces données laissent un peu perplexes; la modestie du lien, la discordance entre index glycémique et charge glycémique, le fait que sur les 10 études, une seule avait montré une relation significative incitent à la prudence. D’autant plus que la moitié des études incluses ne sont pas ajustées sur l’activité physique dont on sait qu’elle diminue le risque de cancer du sein. Et qu’enfin le rapport du World Research Cancer Fund de novembre 2007 (la référence en la matière) indiquait que les données impliquant l’index glycémique dans le cancer du sein étaient extrêmement limitées et ne permettaient pas de conclusion.
ia-Yi Dong ang Li-Qiang Qin. Dietary glycemic index, glycemic load and risk of breast cancer : meta-analysis of prospective cohort studies. Breast Cancer Res Treat 2011 DOI 10.1007/s10549-011-1343-3