La mise en application des recommandations alimentaires du PNNS diffère d’une région à l’autre. Elle est corrélée au niveau d’éducation dans les régions du Nord et de L’Est, ce qui n’est pas le cas dans le Sud-Ouest dont les habitudes régionales sont le plus en adéquation avec les recommandations. Les revenus ont un impact également, qui est lui indépendant des régions.L’étude MONA LISA-NUT (2005-2007) est une étude transversale française sur un échantillon de population de l’agglomération lilloise, du Bas Rhin et de la Haute Garonne. L’enquête a concerné 1578 hommes et 1511 femmes de 35 à 64 ans.
Le questionnaire portait sur des paramètres démographiques et socioéconomiques ainsi que médicaux. Le niveau d’éducation a été évalué depuis l’école primaire jusqu’à la fin des études. Le revenu des participants a été mesuré selon leur niveau d’imposition.
Le FSIPO (french score of indicators of the PNNS objectives) est un score de respect des recommandations nutritionnelles. Il reflète la consommation de fruits et légumes, la consommation de calcium, d’acides gras saturés, de glucides complexes, de sucre, de fibres et d’alcool.
Les participants les plus éduqués avaient les plus haut revenus et les meilleurs FSIPO (meilleure application des repères du PNNS). Ils se retrouvaient plutôt chez des hommes et souvent plus vieux. Il semble que, généralement, les populations les plus éduquées sont aussi les plus sensibles aux messages de santé publique.
Les auteurs suggèrent qu’il serait utile d’adapter la formulation des messages du PNNS aux régions et de les valider par des études d’intervention.
K Wyndels, J Dallongeville, C Simon et al (2011) Regional factors interact with educational and income tax levels to influence food intake in France European Journal of Clinical Nutrition; 65:1067-1075.