Une baisse des apports énergétiques le soir au diner ne peut pas être recommandée dans un objectif de réduction pondérale.
Dix études d’observation examinant les liens chez l’adulte entre l’apport calorique au dîner et le poids corporel ont été analysées dans une revue systématique. Les résultats de quatre d’entre elles ont ensuite été utilisés pour réaliser une méta-analyse. En outre, pour mieux comprendre l’effet d’une diminution des apports alimentaires du dîner sur la perte de poids, une autre revue systématique (n = 8 essais cliniques) et une autre méta-analyse (n = 5) ont été réalisées.
Pour les études d’observation, quatre mettent en évidence un IMC plus élevé chez les personnes ayant des apports énergétiques plus importants au dîner. Les autres études ne montrent aucune relation (n = 5) ou une relation inverse (n = 1). La méta-analyse suggère une tendance non significative à avoir un IMC plus bas (- 0,39 kg/m², IC95% = [- 0,80 ; 0,01], P = 0,06) chez les personnes mangeant moins le soir, comparativement à celles ayant des apports élevés.
Concernant les essais cliniques, six vont dans le sens d’une perte de poids plus importante chez les personnes réduisant leur apport calorique au dîner, comparativement à celles réduisant les apports caloriques au petit déjeuner. Cependant, la méta-analyse correspondante ne montre pas d’effet significatif (- 0,89 kg, IC95% = [-2,52 ; 0,75], P = 0,29). Les auteurs soulignent la grande hétérogénéité de ces essais, rendant difficile toute interprétation.
FONG M, Br J Nutr 2017;118:616-628. doi: 10.1017/S0007114517002550.