La différence entre un déjeuner pris à domicile, au travail ou au restaurant porte essentiellement sur la répartition entre les macronutriments, y compris l’alcool, et leur contribution aux apports énergétiques (AE).
Les habitudes alimentaires de près de 24000 adultes européens (38% d’hommes – 11 pays) lors du repas de midi ont été scrutées.
Dans les pays d’Europe Centrale et du Nord, les AE liés à des consommations hors domicile sont beaucoup plus importants qu’en Europe du Sud : ils peuvent représenter jusqu’à plus d’un quart des AE totaux des femmes scandinaves. En général, les Européens consomment davantage de calories lorsqu’ils mangent sur leur lieu de travail par rapport à un repas au restaurant.
En ce qui concerne la contribution des macronutriments aux AE (voir tableau) :
- au restaurant, la consommation d’alcool est supérieure notamment chez les hommes, les repas sont moins riches en graisses
- au travail, la part des glucides est majoritaire, la consommation d’alcool est quasi nulle
- à la maison, les repas sont plus riches en lipides.
La contribution aux AE des protéines reste stable quel que soit le lieu de restauration. La consommation d’alcool semble constituer le principal facteur de variation.
Jusqu’à présent la restauration hors domicile semblait corrélée au surpoids et c’était les lipides qui étaient le plus fréquemment incriminés. Cette étude montre que l’alcool doit également être pris en considération, notamment par la médecine du travail.
Orfanos P. & al. Eur. J. Clin. Nutr. 2017 ; 71 : 407-19.Doi :10.1038/ejcn.2016.219