Consommer des fruits et des légumes en quantité protège des risques de maladies cardiovasculaires. Dans cette étude, la quantité semble importer plus que la variété, toutefois certains fruits et légumes seraient plus efficaces.71 141 infirmières (issus de la cohorte prospective Nurses’ Health Study) et 42 135 professionnels de santé masculins (de la cohorte Health Professionals Follow-Up Study) ont été inclus dans cette étude. Un questionnaire de fréquence de consommation des aliments en portions standards de 126 items leur a été adressé respectivement en 1984 et en 1986, puis, à nouveau envoyé tous les 4 ans.
La fréquence et les quantités de consommation en fruits et légumes ont été converties en quantité journalière par sous-groupes : agrumes, légumes à feuilles vertes, crucifères, fruits et légumes riches en ? carotène, en lutéine, en lycopène ou en vitamine C. Les pommes de terre, le soja et quelques autres légumes en dehors de ces sous-groupes, ainsi que les jus de fruits, n’ont pas été pris en compte.
Les résultats ont été ajustés sur de nombreux facteurs confondants parmi lesquels l’IMC, le tabagisme, l’activité physique, la ménopause ou la prise de traitement lié, les antécédents familiaux, la consommation de compléments de vitamines, d’alcool et la prise d’aspirine ; ainsi que sur différents facteurs alimentaires (apport calorique total, consommation de viande, de céréales, …).
Durant les plus de 20 années de suivi, 2 582 incidents cardiovasculaires ont été comptabilisés chez les femmes et 3 607 chez les hommes.
La quantité totale de fruits et légumes consommée, plus que la variété, est associée à un moindre risque d’incident cardiovasculaire avec une diminution du risque de 17% pour les plus grands consommateurs par rapport aux plus faibles consommateurs. Ce sont les agrumes, les légumes feuilles, les végétaux riches en ? carotène et en vitamine C qui seraient les plus protecteurs.
Le risque de maladie cardiovasculaire décroissait de façon linéaire jusqu’à 5 portions de fruits et légumes par jour. Une plus grande consommation n’apporterait pas de bénéfice supplémentaire.
Malheureusement, l’étude fournit peu de détails sur la taille des portions considérées. Il n’est donc pas possible de savoir si les 5 portions dont il est question sont équivalentes à celles du PNNS.
Bhupathiraju S, Wedick NM, Pan J et col. (2013) Quantity and variety in fruit and vegetable intake and risk of coronary heart disease, American Journal of Clinical Nutrition; 98:1514-1523