Une revue systématique de littérature et une méta-analyse ont été réalisées afin d’évaluer les associations entre consommation de beurre et mortalité, pathologies cardiovasculaires et diabète de type 2. Neuf études d’observation regroupant quinze cohortes nationales ont été incluses, permettant une durée totale de suivi de 6,5 millions de personnes-années (plus de 636 000 personnes suivies au moins trois mois).
Deux de ces études (soit neuf cohortes) ont permis d’évaluer le lien entre consommation de beurre et mortalité : seule l’une d’entre elles a montré une association significative positive. Leur analyse conjointe a mis en évidence une augmentation de 1 % du risque relatif de décès toutes causes confondues pour chaque portion de 14 g de beurre consommée quotidiennement (p = 0,045).
Le lien entre consommation de beurre et incidence d’événements cardiovasculaires a pu être étudié dans quatre des cohortes. Aucune association significative n’a été démontrée, tant pour l’ensemble des événements cardiovasculaires, que pour les maladies coronariennes ou les accidents vasculaires cérébraux considérés indépendamment.
Enfin, une diminution de 4 % du risque relatif d’apparition du diabète de type 2 par portion quotidienne de 14 g de beurre (p = 0,021) a été mise en évidence par l’analyse de onze des cohortes.
Les résultats de cette méta-analyse suggèrent une faible association entre la consommation de beurre et la santé à long terme. Ils ne placent pas le beurre comme un aliment à cibler prioritairement dans les recommandations mais plaident en faveur d’une consommation modérée au sein d’une alimentation équilibrée.
Pimpin L, et al. Plos One 2016;11(6): e0158118. doi:10.1371/journal.pone.0158118.