Chez des femmes ménopausées en surpoids, après un amaigrissement volontaire, la reprise pondérale se fait au bénéfice de la masse grasse plus que de la masse maigre. Cette étude clinique randomisée portait sur 78 femmes ménopausées entre 50 et 70 ans en obésité viscérale. Leur IMC était compris entre 25 et 40 kg-1.m-2 et leur tour de taille supérieur à 88 cm. Elles ont été réparties en 3 groupes pour suivre un programme de perte de poids pendant 5 mois (régime seul, régime et gym douce, régime et activité physique intense). Toutes recevaient un régime hypocalorique de 400 Kcal inférieur à leur dépense énergétique.
Au bout de 5 mois, aucune différence significative n’était observée entre les 3 groupes. La perte de poids au bout de 5 mois était de 11,5 kg en moyenne, dont 8,19 kg de masse grasse et 3,65 kg de masse maigre. L’amaigrissement a donc fait perdre davantage de masse grasse que de masse maigre.
A 12 mois, 84% des participants pesaient toujours moins qu’au début de l’étude. Toutefois, les personnes qui avaient repris du poids (≥ 2 kg) ont repris plus de masse grasse que de masse maigre. En moyenne, 26% de la masse grasse perdue était reprise contre seulement 6% de la masse maigre perdue.
Pour tout kilo de gras perdu, 260 g de muscle étaient perdus, alors que pour tout kilo de gras repris, seulement 120g de muscle étaient récupérés.
Dans leur conclusion, les auteurs se posent notamment la question de savoir si, à l’issue de l’étude, les participantes qui ont repris du poids n’étaient pas plus « obèse sarcopénique » qu’avant ?
Kristen M Beavers, Mary F Lyles, Cralen C Davis and col. (2011) Is lost lean mass from intentional weight loss recovered during weight regain in postmenopausal women? American Journal of Clinical Nutrition; 94:767-74.