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Activité physique diminuée et qualité de l’alimentation dégradée chez l’enfant pendant les vacances d’été

Brèves scientifiques
Publié le 29/05/2023
Modifié le 30/05/2023
Modifié le 30/05/2023
Temps de lecture : 4 minutes
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La période des vacances estivales serait propice à la prise de poids chez l’enfant, en raison d’une baisse de l’activité physique, d’une augmentation de la sédentarité et d’une dégradation de la qualité de l’alimentation.

Plusieurs études scientifiques récentes ont mis en évidence le fait que les enfants prennent plus de poids pendant les vacances d’été comparativement à la période scolaire. Afin de mieux comprendre ce phénomène, des chercheurs australiens ont comparé, entre ces deux périodes de l’année, l’activité physique et les comportements alimentaires de 169 enfants âgés en moyenne de 9,4 ans. Cette étude a duré 2 ans, au cours desquels 5 sessions de récoltes de données ont été réalisées, avec en particulier, à chaque session, le port d’un accéléromètre pendant 7 jours consécutifs.

Les résultats montrent que, pendant les vacances estivales, les enfants :

  • pratiquent moins d’activité physique d’intensité modérée ou élevée (– 12 min / jour ; P < 0,001) ;
  • dorment moins longtemps (– 13 min / jour ; P < 0,001) ;
  • et pratiquent plus d’activités de type sédentaire (+ 27 min / jour ; P < 0,001).

En explorant le détail des différentes activités pratiquées dans la journée, les chercheurs mettent en lumière que la baisse du temps consacré aux activités scolaires (– 164 min / jour ; P < 0,001) est compensée par une augmentation du temps consacré aux écrans (+ 70 min / jour ; P < 0,001), aux activités domestiques ou sociales (+ 43 min / jour ; P < 0,001), aux transports passifs (+ 22 min / jour ; P = 0,001) ou encore aux moments dits de tranquillité (+ 16 min / jour ; P = 0,012).

Sur le plan alimentaire également, la période de vacances estivales semble plutôt défavorable, avec une qualité globale de l’alimentation significativement diminuée (P < 0,001) et une baisse du nombre de portions de fruits consommés (– 0,4 portion / jour ; P < 0,001).

Pour conclure, cette étude met en évidence chez les enfants une activité physique diminuée et une qualité de l’alimentation dégradée pendant les vacances estivales, comparativement à la période scolaire, ce qui pourrait contribuer à une prise de poids accélérée pendant l’été. Les auteurs recommandent, en guise de prévention, de promouvoir tout particulièrement la diminution du temps d’écrans pendant les vacances d’été.

Référence :

WATSON, A. MAHER, C. GOLLEY, R. « et col. » Children’s activity and diet behaviours in the summer holidays versus school year. Pediatric Obesity, 2023, e13029, doi: 10.1111/ijpo.13029.