De la conception aux 2 ans de l’enfant, il existerait 1000 jours déterminants dans l’apparition d’une obésité ultérieure.
Cette revue de la littérature en langue anglaise a identifié près de 300 articles publiés entre 1980 et 2014 relatifs aux facteurs de risques précoces de l’obésité infantile.
Les résultats de ces études prospectives mettent en avant des facteurs de risque maternels (surpoids pré-conceptionnel, prise de poids trop importante pendant la grossesse, tabagisme) et infantiles (poids de naissance élevé et prise de poids trop rapide avant 2 ans). Un nombre plus restreint d’études met en cause un diabète gestationnel, un développement affectif insuffisant, un faible niveau socio-économique, un manque de sommeil, une alimentation inappropriée (diversification avant 4 mois notamment) et une exposition précoce aux antibiotiques. Le rôle protecteur de l’allaitement, retrouvé dans beaucoup d’études, reste inconsistant dans cette analyse, de même que la dépression maternelle ou l’insécurité alimentaire, mais également le mode de délivrance (césarienne) ou l’exposition fœtale à l’alcool ou autres polluants environnementaux.
Finalement, les facteurs précoces d’obésité infantile semblent essentiellement liés à la mère. Le rôle du reste de l’entourage (tabagisme ou surpoids paternel, conseils des professionnels de santé) doit être précisé.
La connaissance de ces facteurs précoces d’obésité doit permettre de mieux cibler les messages et les actions de prévention vis-à-vis de cette pathologie.
Woo Baidal JA. et coll. Am J. Prev. Med. 2016 ; 50(6) : p.761-79.