L’académie de nutrition et diététique américaine, les diététiciens du Canada et la société américaine de médecine du sport* ont pris position sur les grands axes de prise en charge nutritionnelle des sportifs. Le « position paper » précise notamment les apports recommandés en lipides.
Recommandation en lipides pour le sportif
Pour la plupart des athlètes, compte tenu de leurs apports caloriques élevés, la consommation recommandée en lipides est comprise entre 20% et 35% de l’apport énergétique total.
Consommer moins de 20% de l’apport énergétique sous forme de lipides n’apporte aucun bénéfice.
Conséquences nutritionnelles d’une restriction en lipides
Une restriction trop importante en lipides implique une restriction de la consommation de corps gras, des aliments nécessaires pour préserver sa santé et atteindre ses objectifs de performance. Les matières grasses sont des sources importantes de vitamine A (beurre) ou E (huile). Outre leur rôle de substrat énergétique, les lipides assurent aussi des fonctions essentielles, par exemple, au niveau des membranes cellulaires, dans la coagulation sanguine ou dans la synthèse de testostérone ou de vitamine D.
Aucune justification pour les régimes hyperlipidiques
Si les régimes très pauvres en lipides ne sont pas recommandés, l’inverse est également vrai. Les données scientifiques actuelles ne permettent pas de soutenir les allégations selon lesquelles une alimentation très pauvre en hydrates de carbones et très riche en lipides (donc de type « paléo ») est intéressante pour les sportifs.
Pour tous les nutritionnistes du sport, la consultation intégrale du « position paper » est fortement recommandée. Celui-ci aborde de nombreux autres aspects (alcool, environnements extrêmes, produits ergogéniques,…) : http://www.eatrightpro.org/resource/practice/position-and-practice-papers/position-papers/nutrition-and-athletic-performance
*Respectivement : Academy of Nutrition and Dietetics, Dietitians of Canada et American College of Sports Medicine