Les protéines ajoutées à un repas augmentent la dépense énergétique, la satiété et la sensibilité à l’insuline.
Au cours d’une évaluation randomisée, croisée en double aveugle chez 23 sujets sains et minces, l’impact de la qualité des protides sur la thermogénèse, les réponses métaboliques et l’effet satiétant à la suite de 4 repas-test isocaloriques sont mesurés.
Trois des repas sont constitués pour 50% de l’AET de protéines d’origine différente (protéines du lactosérum, caséine ou protéines de soja), 40% de glucides et 10% de lipides. Le quatrième repas est composé de 95,5% de glucides. Un 5ème repas, hypocalorique, apportant la même quantité de glucides que les 3 repas protidiques, permet de déterminer l’influence des protéines sur la glycémie.
Résultats : Les protéines de lactosérum augmentent la thermogénèse plus que les caséines ou les protéines de soja. Une augmentation de la synthèse protéique pourrait en être l’explication.
Les protéines mais surtout le lactosérum augmentent l’oxydation postprandiale des lipides, vraisemblablement à cause d’une élévation de la concentration de glucagon qui pourrait interférer, avec l’effet anti-lipolytique de l’insuline.
Par rapport au repas test isoglucidique sans protéines, les 3 repas protéines favorisent un meilleur contrôle glycémique, de même ampleur ; avec la caséine et le soja, la sécrétion d’insuline est comparable à celle du repas test, alors qu’elle plus importante après le repas lactosérum. Le lactosérum pourrait ainsi stimuler plus spécifiquement l’anabolisme protéique et maintenir ou restaurer la masse maigre. Enfin la caséine et le soja ont un effet satiétant plus important que le lactosérum du fait d’une vidange gastrique plus lente.