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Dénutrition chez l’adulte : un consensus international

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Publié le 03/12/2018
Publié le 03/12/2018
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Un consensus global a été publié sur la méthode de diagnostic de la dénutrition chez l’adulte en contexte clinique. Basée sur cinq critères, cette méthodologie permet de déterminer facilement si une personne souffre de dénutrition et quel est son degré de gravité.

Après deux années de travail, les experts du GLIM (Global Leadership Initiative on Malnutrition), issus des principales sociétés savantes internationales en nutrition (Europe, USA, Amérique Latine et Asie) publient leur consensus sur les critères communs internationaux à utiliser pour diagnostiquer la dénutrition chez l’adulte en contexte clinique.

 Afin d’établir le diagnostic de dénutrition chez l’adulte, le GLIM préconise une approche en deux étapes :

  1. La première étape consiste en l’identification du statut à risque par l’utilisation de tout outil de dépistage validé (par exemple : le MUST (Malnutrition Universal Screening Tool) ou le MNA-SF (Malnutrition Universal Screening Tool-Short Form)).
  1. La deuxième étape consiste en une évaluation pour réaliser le diagnostic de dénutrition et déterminer son degré de gravité. Les experts ont retenu cinq critères à utiliser pour cette évaluation(cf. Tableau 1) :
    • Trois critères phénotypiques liés au poids, à l’Indice de Masse Corporelle (IMC) et à la masse musculaire ;
    • Deux critères étiologiques liés aux apports alimentaires ou nutritionnels et à l’état inflammatoire.

Si au moins 1 critère phénotypique et 1 critère étiologique sont présents chez une même personne, le diagnostic de dénutrition doit être établi. La sévérité de la dénutrition est établie uniquement au moyen des trois critères phénotypiques. La dénutrition peut être définie comme modérée (stade de gravité 1) ou sévère (stade de gravité 2). Le stade 2 est atteint si par exemple la perte de poids est supérieure à 10 % dans les 6 derniers mois ou si l’IMC est inférieur à 20 kg/m² chez une personne de plus de 70 ans. La figure 1 ci-dessous récapitule l’ensemble de la démarche.

En conclusion, les auteurs préconisent que le diagnostic de dénutrition soit répété de façon régulière chez un même individu, afin de repérer de possibles aggravations ou améliorations de l’état nutritionnel. Le GLIM prévoit de remettre à jour ses recommandations tous les 3 à 5 ans pour prendre en compte les avancées des connaissances scientifiques dans l’évaluation du diagnostic de dénutrition.

Dénutrition chez l’adulte : un consensus international

Figure 1 : Schéma récapitulatif de la méthodologie à suivre pour effectuer le dépistage, le diagnostic et la gravité de la dénutrition chez l’adulte en contexte clinique.